Faire le deuil de TOUT
Et si le secret du bonheur, c'était d'accepter l'évidence: nous pouvons nous mettre la pression jusqu'à en perdre le sommeil, remplir nos journées à ras bord, courir sans discontinuer, nous n'aurons jamais assez de temps pour TOUT faire.
Nous n'aurons jamais assez de temps pour maintenir la maison nickelle, être la présidente d'une multinationale, jouer dans la boue avec nos enfants ET prendre vraiment plaisir à tout ça. Jamais assez de temps pour devenir un écrivain célèbre, un jardinier émérite, un pianiste virtuose ET un astronaute. Jamais assez de temps pour vivre une infinité de vies en une, pour porter notre attention sur TOUT, simultanément. Tout simplement parce que nous ne sommes pas immortels, ni des supers-ordinateurs.
Et si, en prenant du temps (!) pour faire ce deuil, nous libérions notre capacité quotidienne de CHOISIR? Si, paradoxalement, dans cette acceptation, nous relâchions nos doigts contractés autour de ce temps si précieux, retrouvant l'abondance que donne la capacité de renoncer, pour mieux profiter du temps que l'on a? Se donner le temps de vivre vraiment sa vie, plutôt que seulement la remplir.